Nouveau départ

Quand je laisse partir Stéphane, je ne sais pas encore que Yakov s'apprête lui aussi à quitter l'aventure! La région est toujours trop vallonnée pour l'attelage, il n'a pas envie de se séparer de la roulotte, ni de faire du stop pour la ramener chaque soir auprès des chevaux. Il fait une dernière tentative pour renforcer l'équipe en ramassant deux jeunes routards désargentés, mais ils repartent une fois requinqués. Yakov décide donc d'arrêter de voyager, ce qui me secoue un peu, mais il me fait un joli cadeau: il me prête Bo pour continuer! J'ai le coeur un peu serré en quittant Gisborne seule (enfin avec seulement Wiki et Bo). Même Buba n'est pas indifférent à notre départ. Il faut dire qu'il s'était trouvé une place de choix dans l'équipe ces derniers temps, en tant que cheval suiveur, sans cavalier ni charge! Je randonne deux jours en ville et sur route, ce qui n'est pas vraiment plaisant, mais j'ai quand même des raisons de me réjouir. D'abord, les chevaux sont sages. Surtout à partir du moment où j'abandonne l'idée faire de Bo mon cheval de bât: il n'aime pas et pour me le faire savoir il tente régulièrement de faire bande à part! Dommage, car il arrivait bien à composer avec la dimension des sacs, prenant un peu de marge dans les virages ou à l'abord des poteaux. Wiki, lui, a une stratégie plus discutable: plus le passage est étroit, plus il passe vite! A part ça ils sont parfaits, dociles, impassibles face aux voitures. C'est une chance d'avoir eu deux mois en amont pour établir une relation de confiance. Ensuite, l'hospitalité des kiwis est exceptionnelle, même sans Yakov pour envoûter les foules avec son bouzouki. Le premier soir, alors que je cherche juste un endroit pour camper, je me vois offrir un beau pré pour les chevaux et pour moi le gite et le couvert chez la voisine! Presque toutes les personnes que je rencontre sont prêtes à m'aider ou à m'accueillir. Pour l'aspect humain, il fait bon voyager en Nouvelle Zélande! Le deuxième jour, c'est Debbie, Simon et leurs enfants Harry et Drew qui m'invitent chez eux (une idée d'Harry qui m'a repéré sur la route). Ils ont des chevaux et s'enthousiasment pour mon voyage, auquel ils contribuent grandement. Plutôt que de suivre la route pendant les vingt prochains kilomètres, Debbie m'emmène en van près de sa cabane de chasse. J'y vais à cheval pendant qu'elle et ses fils y amènent mon barda en quad. Ils abattent par dizaines les chèvres qui prolifèrent dans les prés alentours (ce sont des nuisibles qui volent l'herbe des moutons!), puis repartent. Je passe la nuit seule dans la cabane, endroit magnifiquement paisible et reculé. La magie du lieu compense la météo: une semaine de pluie en perspective! Je repars dans la brume et la bruine vers Ruakaka où habitent Peppa et Simon, des amis de Debbie. Ils me donnent la permission de traverser leur ferme, et Simon me montre même le chemin en quad! Plusieurs heures de rando dans ses pâturages m'amènent dans une autre ferme, tout aussi immense, mais là je dois trouver mon chemin au pif (Simon m'a dit "use your nose") ou au GPS. J'ai beau me déplacer d'un pré à l'autre, comme ils s'étendent à perte de vue, j'ai l'impression d'être dans la nature et j'en profite pour camper en compagnie des chevaux. Quand je vois à nouveaux des bâtiments (Mangaroa) puis des véhicules (à Ruatikuri), j'ai l'impression de sortir d'un rêve. Le minuscule espace vide que j'ai traversé sur la carte me laisse songeuse quant à l'immensité du territoire. A Ruatikuri habitent Dave et Jane, amis de Debbie et cavaliers. C'est l'anniversaire de Dave (25 ans selon l'intéressé mais plus du double selon la police) et ils ont de la famille, mais ils m'accueillent à bras ouverts. Il pleut fort trois jours de suite et je suis encore là quand la famille repart (Janine et les petites Hope et Faith), puis quand les amis arrivent (Paul et Adrian). Ils me font découvrir les Neknominations, qu'ils prennent très au sérieux dans la famille, et partager leurs soirées (du bon vin et des bonnes chansons, accompagnés de Ukulélé, guitare, accordéon et piano). Dave est très impliqué dans les services de recherche et de secours aux personnes, connus en Nouvelle Zélande pour retrouver de nombreux randonneurs. Il me dégote un émetteur satellite, que je pourrai activer en cas d'urgence. Comme il arrive par courrier le jour où je me remets en route, il donne des indications au postier pour qu'il me remette l'émetteur en mains propres, alors que je suis à cheval! Je n'en reviens pas quand je vois la camionnette de la poste s'arrêter à mon niveau. J'emprunte des routes très, très calmes, non goudronnées. Parfois, il faut même ouvrir des portails, car les bas côtés de la route sont utilisés comme pâturage. J'évolue dans des patchworks ininterrompus de pâturages. Par chance, je tombe le soir sur une "réserve" pour camper: un minuscule ilot de bush, où coule une rivière et pousse de la belle herbe. Le lendemain j'arrive chez Jess et Emanuel, des amis de Dave et Jane. Le jeune couple élève trois enfants (Owen, Lily et Félix), mais aussi une trentaine de chevaux! Jess m'amène au fameux lac Waikaremoana, que j'avais approché sans voir, car l'accès nécessite soit une permission que je n'ai pas obtenue, soit un détour de trente kilomètres par route goudronnée (une journée entière pour moi). Grâce à Jess je peux admirer cette curiosité de la région avant de reprendre mon cheminement vers Hastings.

En route vers la sagesse

Je continue principalement sur des routes en gravillon. Les véhicules qui passent se comptent les doigts de la main. Parmi eux, le bus de l'école, conduit par Heather qui m'invite à passer la nuit chez elle, m'assurant qu'elle a de l'herbe. Je ne suis pas déçue: alors que l'herbe jaunie aux alentours, chez Heather elle est d'un vert éclatant! Son mari Tom élève principalement des moutons et c'est jour de tonte. Plusieurs personnes sont venues prêter main forte et même si je n'ai pas participé à l'effort je profite du grand buffet post-tonte pris en terrasse.  Mais une bonne occasion de remonter mes manches se présente: Tom vient d'acheter huit cents agneaux qu'il faut vermifuger. Contente de pouvoir aider, je reste exprès, mais je suis un peu décontenancée quand Tom m'affecte au marquage, à savoir faire des trous à l'emporte-pièce dans les oreilles... Je m'exécute du mieux que je peux (après tout c'est moi qui ait demandé à venir), mais heureusement je m'y prends tellement mal, laissant les agneaux ensanglantés se mélanger avec les autres, que Tom me réaffecte à la vermifugation. Une fois terminé on peut relâcher les petits agneaux pour qu'il aillent s'engraisser en mangeant de l'herbe. Tom met à contribution ses chiens, dressés au collier électrique et dirigés avec différents sons tirés d'un sifflet, qui veulent dire "gauche", "droite", "stop", "en avant"... Ils sont aux ordres, capables de rester immobiles pendant de longues minutes puis de bondir instantanément à l'appel de leur nom. Ils font un travail inestimable et offrent un joli spectacle. Après ça, il est un peu tard pour repartir, et pour achever de me convaincre de rester on me propose d'aller à la chasse au cochon sauvage le lendemain! J'ai l'impression qu'ici tout le monde ou presque chasse le cochon -même Wiki est déjà allé à la chasse au cochon- aussi je brûle de voir de quoi il s'agit au juste. C'est Quentin, un ami de la famille et expert en chasse au cochon, qui nous emmène moi et les garçons (Bennett, George et leur cousin Angus). On emmène quatre chiens de chasse, dont deux équipés d'un collier GPS, plus un chien de compagnie pour qui la chasse est juste un passe-temps! Je trouve assez sympa de se balader à l'aube à travers champ, à pied et en quad, jusqu'à ce que commence l'action: les chiens ont attrapé simultanément deux marcassins. On les rejoint en courant, dirigés par les couinements autant que par le GPS, arrivant a temps pour relâcher le premier. Mais le second est déjà amoché par les chiens: Quentin l'achève d'un coup de dague dans le coeur. Ma curiosité est satisfaite, mais Quentin n'est pas venu chasser le marcassin! On continue a sillonner les champs, jusqu'à passer à quelques mètres seulement d'un gros cochon qui fait une sieste. On ne l'aurait même pas remarqué si les chiens ne lui avaient pas fait sa fête. Nouveau coup de dague, giclée de sang et c'est fini. Enfin en tous cas pour le cochon! Car il faut vider la bestiole puis la ramener au quad (ça tombe bien, on est garés juste à côté). Une fois à la maison, après avoir raconté notre partie de chasse aux quelques personnes croisées en route, il reste la partie la plus longue de l'opération: nettoyer la peau des cochons, au chalumeau et au couteau, et lui retirer les bouts qui dépassent (pattes, tête...). On n'ira pas jusqu'à le transformer en tranches de jambon, à la place on visite la propriété de Quentin, qui compte notamment une biche de compagnie et... Des cochons sauvages re-domestiqués!

J'ai eu le temps de m'attacher à la famille Manson, qui compte aussi deux filles, Lily et Ruby. Prétexte idéal pour rester tout le week end avec eux, on décide que j'aille à leur école primaire en partant, donc pas avant lundi. En attendant, Bo et Wiki sont transformés en poneys de promenades, les enfants les montent à tour de rôle. Ils sont très motivés et s'en occupent royalement, leur donnant des pommes, curant les pieds... Ils font tous des progrès, les plus grands galopent avec Bo (qui me fait le plaisir de se tenir à carreau), et Ruby qui avait d'abord un peu peur au début se déclare prête à aller à l'école à cheval! On fait aussi tous ensemble une excursion à la rivière, avec sauts et cascades à volonté.

Lundi arrive vite. On part à sept heure pour l'école, distante de dix kilomètres. Ruby est sur Wiki, que je mène en longe, et le petit George monte le grand Bo, tout seul! Deux bonnes heures plus tard, et malgré tout un peu en retard, on rejoint la petite école de Putere, qui compte seulement neuf élèves. Dans ces conditions, je peux faire faire des tours de Wiki à tous ceux qui le souhaitent, et je suis assez amusée de voir que les plus motivés sont Ruby et George!

Heather m'a trouvé un point de chute pour le soir, chez Louise et Arnold qui élèvent de magnifiques Clydesdales. Ils me proposent gentiment de rester chez eux mais je fais une dizaine de kilomètres de plus, jusqu'à Chimney Creek Stud où ils ont leurs moutons (et un abri à laine qui m'évite d'avoir à planter la tente). C'est le retour à la civilisation, je traverse Raupanga et je suis sur la route principale avec tous les gros camions. Je vois de la route le Mohaka Viaduct, que les cartes touristiques annonce comme point de vue. Le lendemain, j'échappe à la route en empruntant le chemin de fer. L'idée me trotte dans la tête depuis que j'ai appris que la ligne Gisborne-Napier est arrêtée depuis au moins un an, suite à un glissement de terrain dont les dégâts n'ont pas été réparés. Cet itinéraire pourtant tout tracé nous réserve quelques poussées d'adrénaline: les tunnels. Le premier est court, mais comporte un tournant: les chevaux doivent se lancer dans le noir, sans voir la sortie. Pendant que je jongle entre les rennes de Bo, la longe de Wiki, ma lampe frontale et l'appareil photo, Bo fait une belle marche arrière. Wiki gère parfaitement la situation: il fait promptement demi-tour, ses fers faisant des étincelles sur les rails, puis suit face à Bo. Un peu plus et ils danseraient le tango! Sans appareil photo cette fois, j'arrive pas à pas à convaincre Bo d'aller jusqu'au tournant, et une fois la sortie en vue il se détend. Le tunnel suivant fait plus de 800 mètres, mais ça n'a pas l'air de les émouvoir, ils sont déjà habitués à se déplacer dans le noir! Tant mieux car ce long tunnel ne me disait rien qui vaille, si ça n'avait tenu qu'à moi je crois que j'aurai fait demi-tour...

Dernier challenge de la journée: trouver un endroit sûr pour laisser les chevaux quelques jours, car je dois aller à Hastings me faire retirer une dent de sagesse... Je toque aux quelques maisons qui sont accessibles depuis le chemin de fer, jusqu'à ce que Kathryne et Grant, propriétaires d'une ferme, repèrent mes allées et venues et viennent me proposer leur aide. Ils me prêtent un grand pré pour les chevaux, et je me retrouve bientôt chez eux à regarder le cricket en sirotant une bière. Le lendemain, Andrea, que j'avais rencontré pendant ma recherche de pré, passe me prendre chez eux. Elle va vers Taupo et peut me déposer en chemin. Finalement elle poussera jusqu'à la clinique dentaire et s'assurera même que j'ai bien rendez-vous avant de me laisser...

De Napier à... Napier

Se faire retirer une dent de sagesse n'est pas vraiment une partie de plaisir, mais c'est pour moi l'occasion d'un séjour très agréable à Hastings. Je "couchsurfe" chez Talya et ses parents. Talya me sort avec ses copines, on monte a Te Mata peak manger des fish & chips sur fond de coucher de soleil et de vue époustouflante, on va à la plage surfer (ou au moins essayer) avec la planche fabriquée par son papa surfeur... Mais surtout c'est le Art Déco Week End à Napier, un gros festival pour lequel tout le monde ou presque se costume avec des habits des années vingt: plumes, bretelles, chapeaux et voitures de collection sont de rigueur! Talya me prête une robe, un boa et des ballerines, ce que j'apprécie d'autant plus que je porte à peu près les mêmes vêtements tous les jours depuis cinq mois!  Je retrouve aussi Yakov, qui me renfloue en granulés et me présente ses amis, chez qui il habite le temps de dresser leurs chevaux à l'attelage. Ils ont un shetland avec lequel je m'exerce à conduire un sulky (je rêve d'essayer avec Wiki).

Après ces quelques jours de tourisme médical, je retrouve les chevaux en pleine forme, et Grant s'attaque avec moi à la question de l'itinéraire. Il nous emmène, moi et sa fille Stacey qui est de passage, fouler les planches du prochain viaduc. Il est difficile de juger si un cheval passerait au travers ou non, mais dans le doute l'option de suivre à nouveau le chemin de fer est écartée. On ébauche un autre itinéraire sur la carte, qui devient réalisable après avoir fait la tournée des voisins et récolté deux précieuses clefs (merci Steeve et Lesley!). J'ai droit à un convoi exceptionnel Made In Grant pour les premiers kilomètres: il suit les chevaux en voiture, pour nous protéger du trafic lorsqu'on emprunte la route principale. Je randonne ensuite à travers champs ou sur des petites routes. Le clou est un sommet qui donne vue sur l'océan, ce qui se marrie très bien avec la mer de collines qu'on traverse.

Cette magnifique ballade s'achève sur un imprévu: j'ai beau m'acharner sur le verrou du portail qui me barre la route, la clef n'y entre pas. On est bon pour camper dans le pré où on se trouve...

Le lendemain, les chevaux accourent pour le petit déjeuner. C'est la première bonne surprise de la journée: le pré était si grand que je ne savais même pas dans quelle direction partir les chercher! Puis dans un nuage de poussières apparait un troupeau de moutons, signe que l'éleveur n'est pas loin. En effet, bientôt il nous libère, et m'apprend au passage où se situe le portail dont j'ai la clef. J'étais tout près, mais dans le champ d'à côté...

Je me dirige vers le lac Tutira, pour découvrir que le chemin que je j'envisageais de prendre est réservé aux piétons. C'est un mal pour un bien, car en allant tapper à la porte du fermier du coin, je rencontre un couple sympa, Jeanette et "Honey".  En discutant on se rend compte que j'ai déjà rencontré leur fils, Mike, qui élève des moutons près du lac Waikaremoana, et que je me dirige vers chez "Blue", le frère de Honey. Le monde est petit, surtout en Nouvelle Zélande!  Honey me met sur le bon chemin, une ballade en forêt d'une heure environ qui doit m'amener chez Blue. Trois heures plus tard (j'ai rencontré en route quelques troncs d'arbres qui m'ont bien ralentie), je tombe sur lui, visiblement en train de m'attendre. Un peu piteuse, je m'excuse de lui avoir causé du soucis, mais il ne s'inquiétait pas tant que ça car étonamment, il savait que j'avais un localisateur satellite d'urgence, et même que c'était Dave Withers qui me l'avait donné! Le téléphone arabe (qu'on appelle ici le "jungle telegraph") avait bien fonctionné, l'info était venue de Mike en passant par Jeanette.

Blue, sa femme Helen et leur fils Amish m'accueillent chez eux, une magnifique maison au bord du lac. Ils sont adorables et quand ils me proposent de rester une journée de plus pour laisser passer la pluie, je ne dis pas non! Ma prochaine destination est Tangoio road, où j'ai un contact, Glenn. Blue trace l'itinéraire sur ma carte (ou plutôt sur ma tablette), là où aucun chemin n'apparait (seulement de la forêt, des lignes de niveau et des rivières). Ceci dit une fois sur place je constate qu'il y a bien un beau chemin carrossable. Il y en a même plusieurs! En arrivant en haut d'une longue montée j'ai la confirmation que je ne me suis pas trompée: un petit mot à destination de "la française qui passe par là à cheval" m'attend sur un portail, déverrouillé pour l'occasion par une certaine Francès, à la demande de Blue!

Glenn me réserve un très bon accueil et les chevaux ont la chance d'être les premiers animaux a brouter l'herbe de la grande propriété qu'il vient d'acheter. On repart tous les trois en forme, direction Napier, qu'on voit déjà au loin. A Napier, j'ai aussi un contact: "Dzidra". Un type sympa, nommé Chris, était venu me trouver au milieu d'un pré pour me remettre son numéro "de la part de Dave". Je ne sais pas trop qui est ce Dave mais c'était une bonne idée!  Dzidra propose de me faire traverser la ville en van - le genre de proposition qui ne se refuse pas! Rendez-vous est pris pour le lendemain, ce qui me laisse le temps d'approcher autant que possible par la plage. Par ici il n'y a plus d'herbe, ou alors un petit carré bien tondu devant des maisons d'architecte. Je repère un camping sur la carte, espérant trouver un grand espace vert comme d'habitude. Mais celui-ci ressemble plutôt au Campings des Flots Bleus et je n'ose même pas demander un emplacement pour les chevaux. Je rebrousse chemin, ayant repéré un terrain vague aux alentours du chemin de fer (toujours lui!) où l'herbe peut faire l'affaire. Je m'apprête à camper et passer la soirée en solitaire mais Bo s'éloigne, Wiki hennit et quelques minutes plus tard je me retrouve attablée chez des voisins très sympas, Darryl et Wendy, dont le père était maréchal ferrant. Darryl dégote une bride et monte Bo jusqu'à Napier (Wendy déposant les bagages chez une amie). Lui qui n'était pas monté à cheval depuis une vingtaine d'année est plutôt content de s'y remettre, et moi je suis ravie d'avoir de la compagnie, et l'occasion de monter Wiki!