Pourquoi ce voyage?

Je vais bientôt avoir trente ans et j’ai toujours été passionnée par les chevaux. J’ai longtemps pratiqué en club, puis je me suis tournée vers les randonnées (notamment dans le Larzac, en Bourgogne et en Corse).   Mes études à Grenoble ont été l’occasion de me découvrir une seconde passion, la montagne, mais aussi d’intégrer la troupe des Cavaliers de Chambaran (cavaliers-de-chambaran.fr).  Avec eux, j’ai pris part à plusieurs spectacles équestres, et expérimenté la liberté à cheval: aller où on veut, quand on veut, comme on veut.

En parallèle, j’ai été touchée par le virus du voyage. J’ai eu la chance de passer une année scolaire aux Etats-Unis et d’y apprendre l’anglais. Plus tard, j’ai jeté mon dévolu sur le Chili où j’ai passé deux mois "en sac à dos". Enfin, j’ai eu l’occasion d’effectuer une mission professionnelle de six mois dans un pays fascinant: l'Inde.
Voyager à cheval m’apparaît comme un condensé de tout ce que j’aime dans la vie ! J’en ai eu un aperçu en parcourant les chemin de Compostelle entre Grenoble et Genève, expérience incroyable que je rêve de reproduire à plus grande échelle, pour vivre au jour le jour, intensément, et approfondir la relation avec les chevaux.

L'organisation

Deux chevaux seront du voyage. Un seul cheval permet difficilement d’emmener de quoi assurer un confort, une autonomie et une sécurité de base. De plus, les chevaux sont faits pour vivre en troupeau, un cheval seul risquerait de déprimer ! Cela permet aussi d’inviter ponctuellement une autre personne à partager l’aventure ;)

Je prévois environ deux mois sur place -octobre novembre- pour acheter les chevaux, le matériel, et tester que tout ça fait bon ménage.  Puis environ six mois de voyage, sans ambition kilométrique: tout sera fonction des lieux d'accueil trouvés, des personnes rencontrées, de ma forme et de celle des chevaux.  Nous serons autonomes: une tente, un duvet et un réchaud pour moi, un peu de grains pour les chevaux (pratique d'avoir du cuir et de dormir debout!).

En attendant de boucler mon sac, j’étudie le pays, sa géographie, je prends des contacts. Je me forme (auprès des meilleurs;) au bâtage, à la maréchalerie et même à l’éthologie. Je ne sais pas ce qui me servira, mais ça ne pèse pas lourd dans la valise.

Et puis j'ai fait la connaissance d'autres voyageurs et surtout voyageuses à cheval (on trouve vraiment de tout à Paris!).  Je profite de leur expérience et de leurs conseils.  J'ai pu par exemple faire quelques petits exercices pratiques de conduite "en dextre" (tenir un cheval pendant qu'on en monte un autre).

Le lieu

C'est le bouche-à-oreille qui a guidé mon choix.  Ceux qui reviennent de Nouvelle-Zélande ont les yeux qui brillent quand ils évoquent la beauté des paysages et la chaleur des gens.  De quoi me donner envie d'aller voir comment est l'herbe là-bas...

Le pays peut sembler petit pour qui fait le tour du monde en avion. Mais à cheval çe représente déjà un joli terrain de jeu.

L'île du sud est sauvage, montagneuse et pluvieuse; celle du nord plus chaude et avec moins de relief.  Sauf changement de programme, je me contenterai de parcourir celle du nord: 114000 km2 (cinq fois plus petite que la France) pour 3400000 habitants (quatre fois moins dense en population).  L'itinéraire reste à construire, sachant que j'ai trouvé le point de départ idéal: Hukatere Lodge dans le "Far North" (www.hukatere.com).  Les responsables disposent d'une quinzaine de chevaux et sont prêts à m'accueillir le temps nécessaire à la préparation sur place.